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LA NUIT JUSTE AVANT LES FORÊTS 

de Bernard Marie Koltès - 96 représentations - Tournée européenne et Amérique du nord 

2004-2003
2002-2001
2000
France
Canada
Pologne
République
Tchèque
Interview Denis Lavant et Kristian Frédric 3'25

Ils en ont dit…

 

« Plusieurs l’ont vu crever l’écran, avec son magnétisme quasi animal. Denis Lavant, qui brûlait les planches en France bien avant de se faire consacrer au cinéma, se révèle une véritable bête de scène. L’expression n’est pas trop forte pour qualifier l’acteur dont le jeu déployé dans la Nuit Juste avant les forêts est tout simplement renversant.» 

Eve Dumas, la Presse (Montréal, dimanche 09 mai 2004)

« Traversé par le texte acéré de Koltès, Denis Lavant incarne cette poésie sombre. Il est l’acteur miraculeux, « l’ange au milieu de ce bordel » qui jusqu’à l’ultime image dépouillée inspirée d’une sculpture d’Ousmane Saw, donne le frisson à une salle entière.» 

Frédérique Brehaut, la Maine Libre / Grand Mans (jeudi 29 avril 2004).

« Nous ne devrions jamais associer sincérité et ovation. Cela devrait aller de soi. Mais puisque nous vivons à une époque où les spectateurs se lèvent pour applaudir comme par habitude, je précise qu’après la représentation de la Nuit Juste avant les forêts l’émotion était palpable. On sentait toute la gratitude des gens envers cet extraordinaire acteur qu’est Denis Lavant (…) L’idée, de reprendre une plaque, un socle, qui fait ressemble le comédien (dont le pied gauche est fixé à un rail) aux traits particuliers à une sculpture de Giacometti est des plus brillantes. Ensemble, le metteur en scène Kristian Frédric et Enki Bilal aux décors et costumes ont poussé la métaphore suggérée par Koltès à son paroxysme : l’homme qui marche dans la pluie, pris dans le béton des villes, appartient contre sa volonté aux soubassements, au métro à la misère urbaine. » Stéphane Despatie. Voir (Montréal, du 13 au 19 mai 2004).

L’auteur

BERNARD-MARIE KOLTÈS

 

Bernard-Marie Koltès est né dans une famille bourgeoise de Metz. Violent, alcoolique, drogué solaire et ancré dans la révolte comme celle de Jean Genet, tout en s’initiant à la musique deJean-Sébastien Bach avec l’organiste Louis Thiry. Après avoir vu, à l’âge de vingt ans, Maria Casarès dans Médée, Hubert Gignoux, alors directeur du TNS Théâtre national de Strasbourg, lui propose d’intégrer l’école du TNS ; il y entre en section scénographie, puis y réalise une dizaine de mises en scène. Il commence alors à écrire pour le théâtre. En 1970, il monte sa propre troupe de théâtre, le « Théâtre du Quai » et écrit L’Héritage que Maria Casarès lit pour la radio. Entre un passage au Parti communiste français (1974-1978), de nombreux voyages en Amérique latine, en Afrique et à New York, Koltès crée de nombreuses pièces, comme le long monologue écrit pour Yves Ferry La Nuit juste avant les forêts, qui est montée en off au Festival d’Avignon en 1977 par l’auteur, puis à sa demande, par Moni Grégo au CDN de Lille. Son théâtre, en rupture avec la génération précédente du théâtre de l’absurde, est une recherche permanente sur la communication entre les hommes. Koltès a conçu le personnage de Roberto Zucco, à partir d’un fait divers. Au début des années 1980, il rencontre Patrice Chéreau qui devient son metteur en scène. Mais l’écrivain, malade, décède à quarante et un ans du SIDA.

Bernard-Marie Koltès, dont les textes sont traduits dans une trentaine de langues, est un des dramaturges français les plus joués dans le monde.Avec Retour au désert, il entre au répertoire de la Comédie-Française, dans une mise en scène de Muriel Mayette, mais une controverse avec ses ayants droit conduit à l’annulation des représentations.

Le théâtre de Koltès, fondé sur des problèmes réels, exprime la tragédie de l’être solitaire et de la mort. Son écriture accentue la tension dramatique et le lyrisme de ses pièces. [référence nécessaire]Comme les auteurs absurdes, il se sent exilé. Cependant Koltès se fonde sur des racines classiques : MarivauxShakespeare dont il traduit Le Conte d’hiver, que l’on retrouve dans Roberto Zucco. L’une des scènes de « Roberto Zucco » a été empruntée à la prise d’otages de Glatbeck, en août 1988.Rimbaud et Claudel, dont il retient l’idée de communion avec le spectateur lors du théâtre. Théâtre de révolte, Koltès est homosexuel dans un monde hétérosexuel. En Afrique, il voit la culture africaine écrasée par les Européens. Ce sujet devient la pièce Combat de nègre et de chiens. Après une visite en Amérique, il écrit Quai Ouest, sur un frère et une sœur dans une culture étrangère.

Dans Prologue & autres textes, il écrit de manière explicite son sentiment d’étrangeté face au théâtre et à la culture de son temps : alors que le film de kung-fu Le Dernier Dragon n’a reçu pratiquement aucune critique et peu de spectateurs à Paris – « encore un film de kung-fu » – il se propose, en sortant des films habituellement au cinéma, de cracher à terre de dépit en disant « encore un film d’amour ». Car la supériorité des films de kung-fu, termine-t-il, c’est qu’ils parlent le mieux d’amour tandis que les films d’amour parlent « connement de l’amour, mais en plus, ne parlent pas du tout de kung-fu ». De même, dans Dans la solitude des champs de coton (1987) mais aussi la plupart de ses pièces, les relations humaines sont envisagées parfois sous une perspective ethnologique (les êtres humains se rencontrent comme des chiens et des chats, sur des problèmes de territoire), voire une perspective économique (le deal comme métaphore des relations entre individus et moteur d’une rencontre).

Le résumé

 

Depuis de nombreuses années Kristian Frédric voulait se confronter au texte de La nuit juste avant les forêts de Bernard Marie Koltès. C’est lors d’une résidence de création à Lyon avec Isabelle Sadoyan Bouise, qu’il relit cette œuvre et décide de la monter. Une évidence alors lui apparaît : celle d’associer à ce travail le comédien Denis Lavant et le sculpteur Ousmane Sow. La rencontre, entre Denis Lavant et Kristian Frédric, donne naissance à un spectacle époustouflant et à une collaboration qui va durer 4 ans. Pendant ces années, ils vont faire entendre ce texte lors de 96 représentations. Ce spectacle sera même repris 2 années consécutives au Théâtre des Abbesses – Théâtre de la Ville à Paris et rayonnera en France, au Québec, au Canada, en Pologne et en République Tchèque. Kristian Frédric à  travers ce spectacle commence alors son questionnement sur le lien fraternel qui va se poursuivre avec Big Shoot de Koffi Kwahulé en 2005 ; pour trouver son aboutissement avec Moitié-moitié en 2007.

Tournée(s)  :

 

2000 / 2001 : 53 représentations en France

Création à la Scène Nationale de Bayonne et du Sud Aquitain

Paris – Pau – Tours – Fontenay-sous-Bois –Périgueux – Cahors – Albi – Mont-de-Marsan – Villejuif – Villeneuve-sur-Lot – Villeurbanne -Gradignan – Marseille

 

2001 / 2002 : 15 représentations en France

Paris – Avignon – Aix en Provence – Tarbes – 

La Roche-sur-Yon – Orléans

 

2004 : 28 représentations en Europe

et en Amérique du Nord

Conflans-Sainte-Honorine – Grasse – Dijon –Strasbourg – Clermont-Ferrand – Le Mans –Montauban

Canada : Montréal et Ottawa

Pologne : Varsovie et Wroclaw

République Tchèque : Prague

Notes du metteur en scène

Pour Kristian Frédric, « La nuit juste avant les forêts » est avant tout une allégorie. Koltés disait : « Il faut poursuivre un désir dans le monde désert »
Le locuteur de la Nuit… pourrait être le dernier homme de notre civilisation occidentale anthropophage qui émet encore un désir. Cet homme sait très bien qu’il va à sa perte. Il fuit le monde et, en même temps, il a peur de la solitude. Il a besoin absolument de l’autre, de laisser sa trace chez l’autre. Il esaie de répondre à la question que pose un autre personnage de Koltès, Charles dans Quai Ouest, quand il veut partir et qu’il dit à son père : «Je veux que tu te souviennes de moi comme tu m’as appris qu’il fallait rester dans le souvenir de quelqu’un pour ne pas mourir. « C’est un théâtre du cri, Un théâtre de la révolte. C’est un théâtre qui dit : « Il faut aimer ». C’est surtout, en réalité, un théâtre de l’amour.

La production

 

Théâtre de la Ville – Les Abbesses – Paris / Scène Nationale de Bayonne et du Sud Aquitain / L’Athanor – Scène Nationale d’Albi / Théâtre du Port de la Lune – Centre Dramatique National de Bordeaux / La Compagnie Les Marches de l’Été de Bordeaux / Office Artistique de la Région Aquitaine / Conseil Général des Pyrénées- Atlantiques

Articles de presse

L'équipe

 

Avec Denis LAVANT

Mise en scène Kristian FREDRIC

Scénographie Bruno LAHONTAA – Kristian FREDRIC

Décor – Costumes Enki BILAL

Chorégraphie Laurence LEVASSEUR

Création Son Nicolas BARILLOT

Création lumières Yannick ANCHE

Photographe Plateau Guy DELAHAYE

Régisseur Général Franck GIRODO

Régisseur Son Juliette LEHMANN

Régisseur Lumières Yannick ANCHE

Construction Julien JUSSAUMEXX

Couturière Frédérique PETIT

 

Avec la participation pour les voix de : Rachid Amine – Adolf Assah – Carla Bertola – DAM – Paola Fernandes – Aki Fijwara – Tracy Garza – Evarisse Gibossou – Makhtar Guexe Papa – Shàana Hossain – Filipe Jauréguiberri – Musambaxi Katumancia – Chen Liu – Xiao Luo – Lorea Mentaberri – Misa Mochizuli – Buenaventure N’Bona – Philippe Ngalla-Ngoîe – Maia Pomadère – Lachkar Rabin – Béatriz Serrano – Xiang-Yu Shen – SOUM – Yérim Sy – Lilia Tabiti – Marco Tosini – Lopeez Vapo Archi – Alberto Vitacchio – Liu Xuegian – Albana Zotkaj.

Sur les textes de : Eric Clémot – Léo Ferret – Alberto Giacometti – Bernard-Marie Koltès – Jim Morisson.

Pour l’organisation des enregistrements merci à : Frédéric Fournes – Maïder Jauraguiberry et les H.L.M de Bayonne

Photos Guy Delahaye
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