YA BASTA
de Jean Pierre Siméon, - 21 représentations - Tournée européenne
France
Luxembourg
2004


Photos Jean-Paul Guimbretière
« Dès les premiers moments de la représentation, nous sommes bousculés, interpellés : choc sonore, agressif, déstabilisant d’une musique assourdissante. Choc visuel d’un décor qui jaillit soudain du néant du plateau : un décor brutalement réaliste dans sa désespérance de bâtiment en ruine au milieu de rien, dans l’évanescence de brumes permanentes. Choc humain de personnages contrastés si typé dans leurs apparences vestimentaire – malade perfusé, « sibérien » engoncé dans sa houppelande, marié voilée, danseuse dénudée – ou l’insistance de leur maquillage surligné. »
Stéphane Gilbart – La voix du Luxembourg (vendredi 30 janvier 2004).
L’auteur
KOFFI KWAHULÉ
Koffi Kwahulé est né en 1956 à Abengourou (Côte d’Ivoire), il est dramaturge, comédien et metteur en scène. Il commence sa formation à l’Institut National des arts d’Abidjan. Titulaire d’une bourse d’état, il poursuit ses études en France, à l’école Nationale Supérieure des arts et des techniques du Théâtre de Paris (rue Blanche). Il obtient un Doctorat d’Études théâtrales à la Sorbonne Nouvelle Paris III. Depuis 1977, il a écrit près d’une vingtaine de pièces de théâtres, certaines sont publiées aux éditions Lansman et Théâtrales. Dès ses premiers textes apparaît une écriture forte, qui dynamite l’usage habituel de la langue : écriture charnelle, conçue dans la violence immédiate que peut avoir l’oralité dans sa dynamique de parole abrupte, écriture musicale, obsédante, brûlante et saccadée comme un rythme enfiévré de jazz. Il reste aujourd’hui l’un des auteurs dramatiques africains les plus joués au plan international. Traduites en plusieurs langues, ses pièces sont créées en Europe, en Afrique, aux États-Unis et au Canada.
Le résumé
YA BASTA est composé de SOLILOQUES et de STABAT MATER FURIOSA de Jean-Pierre SIMEON.
Les deux textes de Jean-Pierre Siméon sont le reflet de la cruauté de notre monde. Une description de la destruction de l’homme par l’homme. Un bilan terriblement réaliste de la course folle que nous avons entreprise. Cependant, à la destruction, Siméon oppose le sacré de la vie et la force de la poésie. Comme l’eau est condamnée à éteindre le feu, son écriture cherche désespérément à étouffer les rumeurs de la guerre.
Notes du metteur en scène
Jean-Pierre Siméon nous alerte, nous bouscule et nous oblige à nous questionner sur le sens que l’on devrait donner à notre monde. Dans « les soliloques », il nous décrit un monde en perdition, qui peu à peu réduit les êtres en des marionnettes désarticulées, qui malgré tout essayent désespérément de survivre. C’est une guerre moderne et silencieuse, un monde où les seuls rapports sont ceux du jugement et du combat sous toutes ses formes.
Dans « Stabat Mater Furiosa », il pousse un cri, il alerte le monde et toutes ses guerres; il essaye d’arrêter à sa façon « la spirale infernale » Et pour cela, il se sert d’une femme, d’une mère; peut-être espère-t-il réanimer en nous nos « racines premières »
A la destruction, il oppose le sacré de la vie et la force de la poésie. Comme l’eau est condamnée à essayer d’éteindre le feu, son écriture cherche désespérément à étouffer les ru- meurs de la guerre.
C’est pourquoi nous avons désiré monter ces deux textes en- semble, dans un univers sans nom, sans couleurs : six personnages se débattront pour essayer d’y laisser une trace, d’y trouver une « ouverture » si petite soit-elle; mais de la trouver quand même.
Alors que restera-t-il ? Peut-être rien, peut-être les phrases d’un poète qui se seront dressées comme dernier rempart à notre propre bêtise. Bien entendu, il fut un temps où ce combat était considéré comme « noble », aujourd’hui cela résonne souvent comme « has been »; on préfère sur « nos scènes » les recherches formelles, l’esthétique prime, nos mémoires ont effacé So- phocle et Euripide. Le temps est aux divertissements et aux « jeux du cirque »
Alors oui, il est urgent de faire entendre au plus grand nombre cette écriture et de jeter à la face du « monstre » l’énergie du poète.
Kristian Frederic
L'équipe
Texte Jean-Pierre Siméon
Mise en scène Kristian Frédric
Chorégraphe Laurence Levasseur
Assistante mise en scène Valérie Rabinovitch
Dramaturge Kristian Frédric et Annabelle Stéfani
Décor Dagmar Weitze
Création lumière Yannick Anche
Création son Nuss René
Création costumes Anne Bothuon
Coloriste Maud Baron
Distribution Marja-Leena Junker
Katia Scarton-Kim
Annabelle Stéfani
Jacques Roehrich
Georges Salmon
Franck Trillot
Directeur technique Franck Girodo
Responsable intendance Véronique Laupin
Photographe Jean-Paul Guimbretière
Conception Affiches Marie-Céline Hondelatte
Construction décor Théâtre National du Luxembourg
Tournée(s) :
2004 :
Théâtre National du Luxembourg
L’Athanor-Scène Nationale d’Albi
Scène Nationale Bayonne-Sud-Aquitain
La Comédie de Clermont-Ferrand – Scène Nationale
Théâtre Municipal de Cahors
Le Moulin du Roc- Scène Nationale de Niort
Espaces Pluriels – Scène conventionnée Danse-Théâtre – Pau
La production
Produit Par : La Compagnie Lézards Qui Bougent
Coproduit Par : Théâtre National du Luxembourg / Scène Nationale De Bayonne / L’athanor / Scène Nationale D’albi Espaces Pluriels / Scène Conventionnée Pau-Béarn Le Moulin Du Roc / Scène Nationale De Niort Compagnie Sweet Move
Avec Le Soutien De : La Comédie de Clermont-Ferrand - Scène Nationale / Théâtre Municipal De Cahors / Théâtre du Centaure du Luxembourg / Teeshirt64.Com
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