Scapin ou la vraie vie de Gennaro Costagliola
De François Douan - 61 représentations en 2016 / 2017 - Reprise en 2018 / 13 représentations
2016
2017
2018
France
Le teaser 1'37
Extraits du spectacle 29'17
Un petit bijou, magistralement orchestré...
Le spectacle est vif et chaleureux...
Un Molière pour ce Scapin éternel...
Ils en ont dit…
“ La mise en scène, tout en jeux d'ombres et en gestes mesurés, se déploie dans un décor de ponton vermoulu, de clapotis, du cri distant des oiseaux de mer pour, au final, abandonner le spectateur sur la voile d'un bateau fendant les brumes du souvenir. Le monologue de ce Scapin à la trogne et au verbe napolitains est tenu à bras-le-corps et le verbe haut par le comédien Jacques Nouard, qui exprime à la perfection les embûches que relève peu à peu le récit de Scapin, survivant de la peste, des guerres et des coups mal fourrés.Ses fourberies ont déchiré sa vie, malmenée comme les filets qu'il tente sans conviction de colmater. Le public a été conquis par cet essai réussi de théâtre en majesté, et les applaudissements très nourris ont offert unanimement à cette création… un Molière pour ce Scapin éternel.” Pierre Thibaud - Sud Ouest
” Écrite par François Douan, cette histoire renouait avec la tradition. Le public a été littéralement emporté par ce personnage, inattendu, haut en couleur, et aussi émouvant. La mise en scène de Kristian Frédric a réussi ce tour de force de tenir les spectateurs en haleine avec un seul décor et un comédien à l'énergie incroyable, Jacques Nouard. ” Michel Debiard - Sud-Ouest
« Tel Don Quichotte auquel il réfère, vivant ses rêves plutôt que rêvant sa vie, récusant Scapin, revenu de tout et de son voyage vers la mère et mère patrie, après un parcours initiatique et ascétique, Gennaro répare donc des filets mais aura restauré, fil à fil d’un long discours, sa vie : derrière le personnage, il y avait une personne et la personnalité de l’acteur, sa force, la prouesse d’une heure et demie de texte à la texture, au maillage serré, est telle qu’il donne une densité humaine confondante à cet être de fiction sous le héros de théâtre. »
Benito Pelegrín
« Dans ce voyage, fuite, échappatoire, « scapinade » par essence, se dessine un tableau du monde, mais aussi un art poétique, qui entraîne notre Scapin/Gennaro dans un ultime envol, laissant derrière lui le livre de Cervantès. Pour incarner ce personnage multiple, Jacques Nouard, dans les costumes de Marilène Bastien, superbe de vérité, convoque les acteurs de la grande époque des Gabin, Harry Baur, Michel Simon, Vanel… dans un jeu d’une époustouflante justesse. Il habite la scène, étroite jetée de bois, avec une maestria qui lui accorde la taille d’un monde, baigné dans les subtiles lumières de Yannick Anche, clair-obscur de Rembrandt, crudité des Mangeurs de pommes de terre d’un Van Gogh. Le tout est subtilement patiné, dans une création sonore (Hervé Rigaud) qui, avec délicatesse, crée cadre et situation temporelle. Un petit bijou, magistralement orchestré dont on peut retrouver le texte publié aux éditions Lézards Qui Bougent. » Maryvonne Colombani - Zibeline
« Ici, la facture extrêmement simplifiée et réduite à un seul comédien fait une belle et inattendue parenthèse de pur théâtre, l’heure et demie de spectacle proposant une plongée fictive dans la vraie vie de celui immortalisé par Molière dans ses Fourberies de Scapin. Il y a du Jean Gabin dans la prestation râblée de Jacques Nouard, sur son ponton, façon « Un singe en hiver » d’Henri Verneuil, à évoquer une vie rêvée, puis fracassée, les regrets autant que les remords, dans le manque de ceux-là, qui viendraient vous prendre par l’épaule, et vous dire « ce qui est bien avec toi, c’est que tout finit par s’arranger ». On assiste à la plongée dans la vie d’un autre, sans vouloir se détacher du récit, sans pouvoir éviter les collisions avec sa propre histoire.…/…Jacques Nouard se fait griot et vieil oncle, qui nous raconterait sans nous lasser les ravages des raccourcis de vie, des images et des étiquettes placardées sur votre front, qui encombrent et empoisonnent votre existence. Le spectacle est vif et chaleureux, et l’humilité de Gennaro procure également le plaisir de renouer avec une essence authentique du théâtre. » Ramuntxo Garbisu - Eklektika
Le résumé
Sur le port de Naples, un étranger est à la recherche d’un homme. Pas n’importe lequel. Il a besoin d’un service très spécial – un de ces tours de funambule affrontant des montagnes en équilibre au-dessus du vide, qui exigent autant d’ingéniosité, d’astuce et de témérité que peu de scrupules. L’étranger a sondé marins, débardeurs et aubergistes. La réponse a été unanime : « le vieux ! Allez jusqu’au bout du port et vous le trouverez ! C’est lui qui peut vous arranger ça... s’il en a envie !... ».
Le vieux, le voici. Il répare des filets. Il se nomme Gennaro Costagliola. S’il s’est rabattu sur ce petit métier, c’est pour limiter le contact avec ses congénères, fuir le poids d’une réputation qui lui pèse. Autrefois, on l’appelait Scapino, ou Scapin. On célébrait sa ruse et son talent pour les intrigues – souvent qualifiées de
« fourberies ». Mais lui ne veut plus répondre à ce sobriquet. Au jeune-homme qui le presse, il révèle qu’il n’y a là qu’une légende, que Scapin est un mythe.
Mais pourra-t-il briser la malédiction qu’il s’est lui-même imposé ? Cesser, au risque de sa vie, d’être encore et toujours celui qui fuit, qui s’échappe ? Vaincre enfin Scapin et faire revivre Gennaro ?
L’auteur
François DOUAN (FR)
Comédien, il s’est formé au conservatoire de Bordeaux et au cours Jean Darnel.
Il a débuté en 1977 à la Compagnie Dramatique d’Aquitaine (Bordeaux). A partir de 1981, il travaille pour plusieurs compagnies à Paris, en Aquitaine et en Bretagne.
Dans les années 1990, il s’installe dans les environs de Bayonne et participe aux travaux de la Compagnie Lézards Qui Bougent, puis de la compagnie Irrinigar alternant les collaborations principalement entre les deux, et occasionnellement d’autres compagnies de la région.
Il a joué entre autres dans : Tartuffe, Les Femmes savantes, L’Avare, Les Fourberies de Scapin, George Dandin (Molière), La Chasse aux corbeaux (Labiche), L’Île de la raison (Marivaux), Biedermann et les incendiaires (Frisch), L’Éventail, La locandiera (Goldoni), Il ne faut jurer de rien (Musset), Volpone (Romains), Nicomède, Le Cid (Corneille), La Matiouette (Nolot), Dieu aboie-t-il ? (Boyer), Le Légataire universel (Regnard), Tardieu que diable ! (Tardieu), Les Émigrés (Mrozek), Le Placard aux balais (Gripari), L’Épopée de Gilgamesh (Azrié), Monsieur Malaussène au théâtre (Pennac), Promenades théâtrales à Arnaga, autour de Cyrano de Bergerac et Chantecler (Rostand)…
Après avoir commis quelques nouvelles, il a écrit pour le théâtre :
Fragments de vie et Ils crèvent les yeux aux colombes (d’après la Lettre au général Franco d’Arrabal) avec Kristian Frédric. Papier… Pas… Pieds… (jeune public). Le courant des saisons (jeune public) avec Ariane Pelletier, pièces qu’il a interprétées et mises en scène.
Andromaque 10-43 (adaptation d’Andromaque de Racine) avec Lionel Chiuch et Kristian Frédric.
Andromaque code Breuer (texte original pour le festival Rencontres improbables, Cie Lézards qui bougent) et Scapin ou la vraie vie de Gennaro Costagliola, Cie Lézards Qui Bougent
Notes du metteur en scène
La vraie vie de Gennaro Costagliola dépeint le portrait d’un homme au bout de son existence. Perdu sur les quais du port de Naples, ce Scapin là, que rien ne prédestinait à une réputation de héros, reçoit la visite d’un jeune homme qui sollicite son aide. C’est une sollicitation de trop pour le fourbe quinquagénaire qui libère sa verve et nous dévoile sa véritable existence.
En trois parties distinctes, l’auteur nous narre la rencontre entre Scapin et celui qui deviendra l’auteur de sa réputation, Sylvestre. Durant une heure, c’est un voyage dans la truculence de leurs aventures au cœur d’une Europe déséquilibrée, malade, en guerre mais dont l’essor ne cesse de grandir.
Nous découvrons les relations entre Gennaro et sa mère, ses déboires et mésaventures avec les personnages qui ont été, tour à tour, ses précepteurs ou employeurs, jusqu’à la dernière nuit sur l’embarcadère de sa vie, où, Scapin, libéré de ses chimères, décide de faire prendre à son existence un tout autre chemin.
Entre éléments inspirés des célèbres Fourberies de Scapin de Molière, portraits fictifs de l’existence de ce personnage connu comme le loup blanc de la Commedia dell arte et véracité historique, François Douan crée, avec ce monologue, un jeu de miroir qui nous renvoie à notre propre existence, nos préjugés les plus ancrés et ces moments où nous n’avons jamais cessé de fuir.
Ici Scapin n’a rien perdu de son caractère, de sa fourberie, de sa célèbre truculence mais son destin le rattrape et là où il pensait ramender paisiblement les filets d’une vie consommée à toute vitesse, sans daigner un instant se retourner, il devra faire face aux vagues d’un passé qui le submerge.
Kristian Frédric
L'équipe
FRANÇOIS DOUAN, auteur
KRISTIAN FRÉDRIC, Idée originale,
mise en scène, scénographie
Avec JACQUES NOUARD Gennaro Costagliola
dit Scapin
François Douan, coaching comédien
YANNICK ANCHÉ, création lumières
HERVÉ RIGAUD, création sonore
MARILÈNE BASTIEN, création costumes
OLIVIER PROULX, patines du décor
MARGOT CZAPRACKI, assistante patine
Catherine Chrisodoulos, Marylène Lucas, Olivier Proulx, Jean-Paul Guimbretière, Anne-Marie Subias, les élèves du Lycée Maritime de Ciboure
création d’accessoires
Nicolas Brun, construction du décor
Les élèves du Lycée Le Guichot de Bayonne, création coiffure
Yannick Anche, régie lumière et direction technique
Stéphane Guernouz, régie plateau
Lucile Labonne, Céline Berdalle, Chargées de la diffusion
Sophie Darricau, graphiste
Jean-paul Guimbretière, photographe
Tournée(s) / les chiffres :
2016
Nombre de villes : 17
Bayonne (64) - Hendaye (64) - Marseille (13) - Divonne-les-Bains (01)- St-Jean-de Luz (64) - Fumel (47) - Le Bouscat (33) - Thenon (24) - Terrasson (24) - Excideuil (24) - Sarlat (24) - Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt (24) - Margencel (74) - Evian (74) - Bellevaux (74) - Thonon-les-Bains (74) - Excenevex (74)
Nombre de représentations : 55
2017
Nombre de villes : 1
Saint-Martin d'Hères (38)
Nombre de représentations : 6
2018
Nombre de ville : 2
Saint-Jean-d'Angely
Saint-Savinien
Nombre de représentations : 13
TOTAL : 74 représentations
La production
Production : Cie Lézards Qui Bougent les Hauts de Bayonne, la Scène nationale du Sud-Aquitain, Babel 64
Avec le soutien financier de : la Ville de Bayonne, la ville d’Anglet, du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, du Conseil régional d’Aquitaine, du Gip-Dsu de l’agglomération bayonnaise, de la Direction régionale des affaires culturelles, de l’Office artistique de la région Aquitaine, l’Agence culturelle départementale Dordogne-Périgord.
Soutenue par l’Office Public de l’Habitat de Bayonne, la Semaine du Pays Basque, la Dépêche du Midi du Lot et Garonne.
Résidence de création à l’Espace culturel et artistique Mendi Zolan à Hendaye.
Remerciement aux 1180 personnes du B.A.B et habitants de nos quartiers qui ont participé au projet ”Voyage au cœur de la création”.